Luxe, la croissance externe pour contrer la stagnation du marché ?

Face au retournement de tendance actuel dans le secteur du luxe, les perspectives de croissance organique semblent être à l’arrêt.


Les marques se voient obligées d’ajuster leurs coûts et de repousser les projets non stratégiques.


Celles disposant des ressources nécessaires continueront à investir dans l’immobilier, sur les avenues les plus prestigieuses du monde, pour se positionner avantageusement quand la reprise surviendra. 


Les récentes acquisitions de Kering et de LVMH, à Paris, New York et Milan, illustrent parfaitement cette stratégie.


Dans ce contexte, les grands groupes pourraient également considérer la croissance externe comme un moyen de contrer la stagnation du marché.


Le fameux adage “acheter au son du canon” semble particulièrement pertinent dans cette situation. Les grands groupes, forts de leur puissance financière, pourraient percevoir cette période difficile comme une occasion d’acquérir des marques pour continuer à se développer.


Ce type d’investissement pourrait également s’étendre à d’autres domaines tels que l’hôtellerie, le divertissement et l’expérience client, offrant ainsi aux marques de luxe l’opportunité d’élargir leur influence.


Le groupe LVMH apparaît comme ayant le plus grand potentiel d’action sur ce terrain. 


À votre avis, quelle sera à sa prochaine grande acquisition ? Burberry ? Prada ? Pourquoi pas carrément le groupe Richemont ? 


Cette idée, bien que pas nouvelle, pourrait refaire surface, d’autant que les portefeuilles des deux groupes sont complémentaires et que LVMH considère l’horlogerie comme un secteur stratégique.


La somme de leur capitalisation boursière actuelle frôle les 500 milliards d’euros (397 milliards pour LVMH et 71 milliards pour Richemont), loin derrière les 2600 milliards d’Apple. 


Aussi, bien que cette hypothèse puisse sembler relever de la pure spéculation, elle ouvrirait la porte à la création d’un méga groupe de luxe, capable de rivaliser avec les plus puissants acteurs de l’économie mondiale.


En conclusion, nous pourrions bien assister prochainement à une redéfinition des dynamiques au sein du secteur du luxe, où la concentration des acteurs deviendrait une stratégie essentielle pour faire face au ralentissement du marché et à l’évolution des comportements des consommateurs.


Sylvain Bronzino 

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